Le Ballon d’Or est un trophée décerné chaque année au meilleur joueur de football de la planète. Conçu aux dimensions d’un véritable ballon de football, il est couvert d’une fine parure d’or et est estimé à 13.776 euros. Cristiano Ronaldo aura donc reçu avec ce troisième sacre plus de 40.000 euros de récompense. Belle affaire pour celui dont les revenus annuels sont estimés pour 2014 à quelques 75 millions d’euros.
Un Ballon d’Or c’est d’abord pour son lauréat l’assurance de revenus substantiels
En 2013, avant qu’il ne reçoive son deuxième Ballon d’Or (le premier lui fut décerné en 2008), Cristiano Ronaldo bénéficiait d’un salaire de 39,5 millions d’euros. Celui-ci se décomposait en 19 millions de gains provenant du Real de Madrid (salaire et primes) et 20,5 millions provenant de multiples sponsors tels que Armani, Castrol, Konami, Nike et autre Unilever.
En 2014, son deuxième Ballon d’Or en poche, ses revenus ont alors littéralement explosé. Ses gains ont atteint 75 millions d’euros, soit près du double de ceux qu’il empocha en 2013.
Peut-on pour autant lier cette augmentation fulgurante de ses revenus à l’obtention de son Ballon d’Or 2013? Sûrement pas entièrement. Mais probablement en grande partie.
Ronaldo a ainsi renégocié son salaire au Real de Madrid et a élargi sa liste de sponsors à, entre autres, Emirates, Samsung Electronics et Tag Heuer.
Il aura surfé sur sa notoriété et sur son titre de meilleur joueur du monde pour être le premier sportif à dépasser les 100 millions de « Like » sur Facebook, là ou à titre d’exemple, la légende du basket américain Michael Jordan n’en aura atteint ”que” 27 millions.
Bien sûr, Cristiano Ronaldo aura su entre temps rester un compétiteur hors norme remportant avec son club la prestigieuse Ligue des Champions. Il aura aussi terminé meilleur buteur de la Liga, le championnat espagnol, lors de la saison 2013/14 avec 31 buts. Sans oublier qu’il a déjà marqué 26 buts en 17 matches de championnat depuis le début de la saison 2014/15.
Mais ses performances, même exceptionnelles, ne suffisent pas à expliquer le succès économique qui est le sien. Ronaldo est devenu une véritable marque (« CR7 »), auréolée de trois Ballons d’Or sans lesquels il ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui.
C’est aussi pour son club l’assurance de revenus exceptionnels
Certes, son transfert de Manchester United au Real de Madrid aura coûté 94 millions d’euros au club espagnol. Certes, il gagne un salaire annuel, primes comprises, plus qu’astronomique.
Mais Cristiano Ronaldo génère également la vente d’une multitude de produits dérivés ainsi que l’exploitation de droits à l’image tout à fait exceptionnels pour son club. On estime ainsi que le Real de Madrid vendrait chaque année dans le monde quelques 1,5 million de maillots floqués à son nom pour des revenus annuels de l’ordre de 125 millions d’euros.
Cristiano Ronaldo est aussi synonyme de performances sur le terrain hors du commun qui permettent à son club de réaliser ses objectifs sportifs et d’encaisser les recettes qui vont avec. A titre d’exemple, le Real de Madrid aura empoché 54,7 millions d’euros en remportant la dernière Ligue des Champions, en juin 2014. Le Portugais aura tenu un rôle prépondérant dans le succès madrilène puisqu’il aura survolé le classement des buteurs de cette compétition avec la bagatelle de 17 réalisations.
On l’aura compris : la remise du Ballon d’Or chaque année est une vraie fête du football mondial. Et il faut remercier le magazine français « France Football » de l’avoir créé en 1956 et de continuer à en assurer la gestion dorénavant partagée avec la FIFA.
Mais depuis 1956, c’est aussi devenu une sorte de foire économique lors de laquelle sont exposés aux acteurs du football, à ses sponsors et accessoirement au public, les meilleurs joueurs du monde. A moins que ce ne soit les meilleurs performeurs économiques… Et en 2014, le meilleur d’entre eux a été, à tout point de vue, Cristiano Ronaldo.
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