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Me Granturco analyse pour le Huffington Post le premier match de la France en Russie

17 juin 2018

Nos Bleus ont péniblement battu l’Australie, classée 36ème au classement FIFA, pour leur premier match de Coupe du Monde en Russie. Les Australiens valeureux et limités dans tous les domaines, ont pourtant été à deux doigts de tenir en échec notre équipe nationale. Alors certes, comme il est coutume de le dire quand on veut cacher la pauvreté d’une performance sportive, la France a remporté l’essentiel, à savoir les 3 points de la victoire. Et il est vrai que ces 3 points sont importants pour se qualifier en 8ème de finale de la compétition.

Mais la satisfaction arithmétique d’avoir gagné cette rencontre ne veut pas pour autant dire qu’il ne faut pas en faire une analyse critique.

Une défaillance collective ayant mis des individualités en difficulté ?

Didier Deschamps avait fait le pari de jouer en 4-3-3 en alignant Dembélé et Mbappé aux côtés de Griezmann en attaque (et donc de se passer de Giroud) et d’associer N’Golo Kanté, Pogba et Tolisso au milieu de terrain (et donc de se passer de Matuidi).

Or, ce système de jeu supposait que les Bleus puissent s’appuyer sur la vitesse et la percussion de Dembélé et Mbappé et que l’animation offensive puisse être laissée entre les mains de Griezmann et des relayeurs qu’auraient dû être Pogba et Tolisso.

Mais le coach néerlandais de l’équipe australienne a habilement su contrer son homologue français, en faisant jouer sa défense très bas et en supprimant, du coup, les espaces dans lesquels Dembélé et Mbappé auraient pu faire valoir leur incroyable vitesse.

Et il a par ailleurs densifié son milieu de terrain pour étouffer Tolisso et à un degré moindre Pogba. Seul l’infatigable N’Golo Kanté a pu sortir son épingle du jeu, étant par ailleurs le meilleur Français sur le terrain.

Il a fallu que Didier Deschamps change son système de jeu en repassant en 4-4-2 à la 70ème minute du match et en faisant rentrer Fekir et Giroud, pour que la France retrouve de la stabilité au milieu de terrain et du poids en attaque. Pour finalement arracher la victoire.

Ou des défaillances individuelles ayant entraîné une défaillance collective ?

Les choix tactiques de Didier Deschamps se sont manifestement révélés être présomptueux. Ils ont par ailleurs eu un impact sur les performances de joueurs tels que Dembélé, Mbappé et Tolisso qui ont été en grande difficulté.

Mais la performance individuelle de Pogba a de nouveau été largement insuffisante. Il a déclaré vouloir prendre le jeu de l’équipe de France à son compte. Il en est loin. Griezmann a également été décevant et Umtiti s’est découvert des talents de basketteur qui auraient pu coûter cher à l’équipe de France.

Alors Didier Deschamps devra sûrement revenir à un système en 4-4-2 contre le Pérou et le Danemark et oublier ses envies de 4-3-3 pour un temps. Toutefois, à sa décharge, les prestations individuelles de certains de ses joueurs n’ont pas été à la hauteur du talent intrinsèque qui est le leur.

Il va falloir faire mieux

Nous aurons entendu M. Le Graët, président de la Fédération Française de Football (FFF), déclarer que l’ambition de la France était d’atteindre les demi-finales. Ces propos ont la largeur d’un parapluie – que dis-je, d’un parasol – ouvert pour permettre une communication positive en cas d’élimination prématurée de notre équipe nationale. Si les Bleus ne devaient pas dépasser les quarts de finale, ils auraient tout de même été proches de l’objectif fixé. S’ils devaient se faire sortir en demi-finale, ils pourraient même quasi être félicités.

Nul doute cependant que Didier Deschamps et ses joueurs ont d’autres ambitions. Ils ont été en Russie pour gagner cette Coupe du Monde. Aucun entraîneur et aucun joueur du niveau et du talent de ceux que nous avons la chance d’avoir en équipe de France, ne va jouer une telle compétition sans la ferme volonté de la gagner.

Nous, supporters, avons la même ambition qu’eux. Nous ne voulons par les regarder jouer en nous demandant quand ils vont se faire éliminer. Nous voulons les regarder jouer pour les voir passer les écueils et aller chercher un deuxième titre mondial pour la France, après celui de 1998.

Pour gagner la Coupe du Monde, il est toutefois peu de dire qu’il leur faudra considérablement élever leur niveau de jeu. Dès le 21 juin contre le Pérou. A défaut, il est fort à parier qu’au mieux, ils pourront remplir l’objectif de la FFF. Mais pas le leur. Ni celui de leurs supporters.

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