Après Yahoo, Facebook, Twitter, … c’est au tour d’une autre marque forte de se placer sur le marché de la diffusion en streaming d’évènements sportifs : Disney ! La firme explique dans un communiqué avoir investi plus un milliard de dollars pour acquérir 33% des parts de BAMtech, entreprise fondée en 2000 aux USA à l’initiative de la MLB (Ligue majeure de baseball). Il s’agit là du plus gros investissement de Disney depuis le rachat de Lucasfilm en 2012, qui avait coûté un peu plus de 4 milliards de dollars.
Face au recul de ses chaines câblées, comme ESPN qui a perdu 7 millions d’abonnées en deux ans, Disney a donc décidé de s’engager sur la voie du streaming, le principal concurrent de son diffuseur sportif. Robert Iger, le PDG de Disney, a déclaré qu’il voyait en BAMtech un partenaire clé pour « prendre du volume et monétiser ses capacités de streaming ». Dans ce cadre, le groupe Disney dispose d’une option pour acquérir une participation majoritaire dans les prochaines années.
Il s’agit d’un véritable investissement stratégique quand on connaît la puissance que le marché du « second écran » peut soulever. Car le sport reste bel et bien une valeur sûre en termes d’audiences. Non contents de suivre en direct le match proposé à la diffusion télévisuelle, de nombreux fans suivent les autres rencontres, ou tout simplement leur équipe favorite grâce à leur smartphone, tablette ou ordinateur portable. C’est bien sur cette complémentarité que compte le groupe Disney, puisque son PDG a d’ores et déjà assuré qu’il ne proposera pas le même contenu en streaming ou sur son bouquet câblé.
Outre-Atlantique, les principales ligues sportives ont en tout cas déjà bien cerné le phénomène. La NFL (Ligue de football américain) s’est ainsi lancée dans la vente de droits spécifiques liés au streaming. Vendus hors des droits TV, ils ont permis à Twitter d’acquérir les droits de diffusion des dix matches du jeudi soir pour une somme de 10 millions de dollars. Un marché juteux qui, selon une étude du cabinet AT Kearney, n’est pas prêt de se tarir puisque les revenus liés au sport devraient encore croître de 5% pour atteindre plus de 90 milliards de dollars à l’horizon 2017.
Reste à voir comment les streamers vont faire face à leur plus grand challenge : monétiser un contenu sur une plateforme où le gratuit est la norme…
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