A peine arrivé à la tête de la sélection anglaise, Sam Allardyce (ex-Sunderland), a jeté un pavé dans la mare en remettant en question le calendrier surchargé des clubs anglais (qui atteint rapidement la cinquantaine de rencontres, rien qu’en compétitions domestiques). Fervent défenseur de la trêve hivernale, il est convaincu qu’un peu de repos autour des mois de janvier et février ferait le plus grand bien à ses joueurs.
L’idée d’un tel changement n’est pas neuve, et l’accumulation des déceptions liées aux performances des représentants anglais sur la scène internationale ne fait que la nourrir. Si au niveau sportif, selon Martin Glenn, directeur général de la FA, un consensus est en train de se dessiner avec la Football League et la Premier League, les diffuseurs sont-ils prêts à faire de cette trêve hivernale une réalité ?
Au lendemain des célébrations de Noël, le Boxing Day fait un véritable carton outre-manche. Au programme, dix matches, presque neuf heures de football non-stop. Les Anglais profitent de ce jour de congé pour se rendre au stade en famille, assurant un taux de remplissage des enceintes supérieur à 95%, ou se retrouvent tout simplement autour de la télévision pour ce qui constitue une des audiences les plus élevées de l’année pour les diffuseurs. Difficile donc de tirer un trait sur cette institution du foot anglais, tant spectaculaire que lucrative. Surtout quand derrière vous, le marché conclu avec les diffuseurs pèse 6,92 milliards, et court jusqu’en 2019.
Quoiqu’il en soit, Martin Glenn a répondu ce lundi à l’appel du pied du nouveau sélectionneur, en déclarant qu’il était convaincu qu’une trêve hivernale serait une bonne chose, mais qu’il s’agissait là d’une décision qu’il ne peut pas prendre, seul, et certainement pas avant la fin du contrat signé avec les diffuseurs. Le changement, ce n’est donc pas pour maintenant.
Entre les performances financières et sportives, il semble clair que le football anglais devra faire un choix… à moins que Glenn ait mis le doigt sur la solution en proposant que le Boxing Day soit maintenu et que la trêve hivernale arrive plus tard, dans le courant du mois de janvier ? Rendez-vous lors des prochaines négociations pour savoir si la perspective d’un développement sportif est compatible avec un nouveau développement économique.
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