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Démission de Sepp Blatter : et maintenant ?

3 juin 2015

La tempête a fini par avoir raison de l’insubmersible Joseph Blatter. Le patron de la Fifa a annoncé, mardi 2 juin, qu’il renonçait à la présidence de l’instance, secouée par une série de scandales de corruption. Comment s’organisera sa succession ? Quel sera l’impact de cette affaire sur la Coupe du monde au Qatar ? Francetv info esquisse le programme des prochains mois.

De premières réformes ?
L’élection du successeur de Sepp Blatter aura lieu entre décembre 2015 et mars 2016. D’ici là, le Suisse, qui ne se représentera pas, continuera à exercer ses fonctions. Il se dit “libre des contraintes qu’impose inévitablement une élection” et est donc “en mesure de se concentrer sur la mise en œuvre des ambitieuses et profondes réformes” rendues nécessaires par le scandale de corruption qui touche la Fifa.

L’un des principaux chantiers attendus est la réforme du comité exécutif de la Fifa. Les 24 membres de cet organe décisionnaire sont notamment chargés des candidatures à l’organisation de la Coupe du monde. “Le comité exécutif est composé de représentants des confédérations sur lesquels nous n’avons aucun contrôle mais dont la Fifa doit répondre des actions”, a déploré Sepp Blatter, mardi. Neuf membres du comité exécutif ont récemment été exclus pour corruption ou contraints à la démission après avoir été visés par des enquêtes judiciaires.

Une élection encore incertaine
Dans la foulée de l’annonce de la démission de Sepp Blatter, le prince jordanien Ali a fait part de son intention de se présenter à l’élection à la présidence de la Fifa. Dans la soirée, l’ancien footballeur David Ginola s’est lui aussi porté candidat. La liste est susceptible de s’allonger ces prochaines semaines, avant d’intenses tractations en coulisses pour obtenir le soutien des différentes fédérations nationales, qui auront chacune une voix lors du congrès.

Le dépôt des candidatures sera clos quatre mois avant le congrès, indique le site de L’Equipe. Les candidats devront s’assurer le parrainage d’au moins cinq fédérations, un obstacle sur lequel avait buté David Ginola lors de sa précédente tentative de candidature.

Une enquête judiciaire approfondie
Si l’ère Blatter s’achève, les procédures pénales, elles, continuent. Les autorités suisses ont indiqué que sa démission n’avait “pas d’incidence” sur l’enquête en cours, ouverte pour soupçons de blanchiment d’argent et gestion déloyale entourant les attributions des Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar.

Outre-Atlantique, les autorités américaines “espèrent obtenir la coopération de certains des responsables de la Fifa inculpés” afin de resserrer l’étau autour de Sepp Blatter, selon The New York Times (en anglais). La télévision américaine ABC News a précisé que le Suisse était dans le collimateur du FBI et de procureurs américains pour les faits de corruption et de pots-de-vin. A ce jour, neuf élus de la Fifa et cinq partenaires de l’instance mondiale du football ont été inculpés par la justice américaine, pour des faits de corruption remontant à près de vingt-cinq ans.

Interpol a lancé six avis de recherche, mercredi 3 juin, à l’encontre de deux ex-responsables de la Fifa (Jack Warner, ex-vice président, et Nicolas Leoz, ancien membre du comité exécutif) ainsi que quatre dirigeants d’entreprise évoluant dans le marketing sportif.

Les Coupes du monde 2018 et 2022 dans le viseur
Les soupçons de corruption lors de l’attribution des prochains Mondiaux à la Russie et surtout au Qatar vont être au cœur de l’actualité de la Fifa ces prochains mois. “Si les actes de corruption sont avérés au cours de l’enquête, (…) il faudrait alors repasser à un vote, estime auprès de L’Express l’avocat Thierry Granturco, spécialiste du droit du sport. C’est le même cas de figure que lorsqu’on découvre un scandale de corruption dans l’attribution d’un marché public : l’appel d’offres est repassé.”

Si Sepp Blatter a toujours refusé de remettre en cause l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, son successeur pourrait adopter une posture différente. Candidate malheureuse pour l’édition 2018, l’Angleterre pourrait “gagner le droit d’organiser le tournoi si le vote de la Fifa en 2010 était déclaré nul par l’éventuel successeur de Sepp Blatter”, imagine déjà le site du Telegraph (en anglais). “Il y a peu de chances que la Fifa se risque à défier Vladimir Poutine”, nuance The Los Angeles Times (en anglais), en rappelant qu’un retrait de l’attribution du Mondial 2022 au Qatar est plus probable.

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