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Rio 2016 : Et à la fin, c’est toujours le CIO qui décide

4 août 2016

A moins de 36 heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Rio, on ne sait toujours pas exactement combien de sportifs russes seront autorisés à défiler avec le drapeau national. Il faut dire que l’absence d’une position claire et tranchée du CIO face au rapport McLaren a complexifié le processus de qualification de ces athlètes, désormais soumis à un triple contrôle.

Sur la liste initiale de 387 noms enregistrés par le comité olympique russe, 119 ont déjà été écartés par les différentes fédérations sportives internationales, premier point de contrôle. Parmi ces recalés, de nombreux athlètes ont bien sûr interjeté appel auprès du TAS (Tribunal d’arbitrage du sport). Au total, au moins 11 procédures concernant 32 sportifs russes ont été ouvertes. Un record pour l’organisme indépendant qui n’a pas l’habitude de travailler dans l’urgence. Les décisions tombent donc au compte-goutte, et dans le cas où elles seraient positives pour les athlètes, elles ne signifieraient pas encore une participation assurée aux Jeux.

Car le CIO a mis en place un troisième contrôle par l’intermédiaire d’un panel de spécialistes composé de trois membres : le Turc Ugur Erdener, président de la Fédération internationale de tir à l’arc, médecin de profession, l’ancienne escrimeuse allemande Claudia Bokel et l’Espagnol Juan-Antonio Samaranch Jr, fils de l’ancien président du CIO. Leur rôle est de reprendre les dossiers individuels de chaque athlète russe, et de statuer sur la validité de leur participation sur base d’une feuille de route « simple ».

Au final, le CIO a donc décidé de ne pas décider au moment où il a été confronté au rapport McLaren, pour finalement décider de se garder le pouvoir de décision finale à quelques heures seulement du début des compétitions ! Sans parler de la logique bancale de cette décision, cela implique surtout de gros problèmes dans l’organisation sportive de ces Jeux Olympiques.

Si l’IBA (International Boxing Association) a confirmé avoir reçu de la part du panel d’experts la confirmation que les 11 boxeurs russes qui s’étaient qualifiés pour les JO sont bien éligibles, permettant ainsi d’établir le calendrier de la compétition, d’autres sports sont dans l’urgence. Si proche d’une entrée en piste, difficile en effet de faire venir à Rio des athlètes restés à la maison, comme le prouve le cas de Ilse Heylen. La judoka belge a été contactée par la fédération internationale de judo après 22h ce mercredi soir. Repêchée suite au forfait d’une concurrente (blessure ou exclusion ?), elle a dû décliner l’invitation, n’étant pas prête à faire de la figuration dans une compétition non préparée.

Un joyeux bordel donc, qui a le mérite de susciter le débat dans le village olympique si l’on en croit les nombreuses déclarations d’athlètes recueillies par les médias sur ce sujet. Les sportifs sont divisés, d’autant plus que certaines décisions du TAS, comme la requalification de la cycliste britannique Lizzie Armistead après trois contrôles antidopage manqués, posent question. « Imaginez ce qu’on aurait dit si elle avait été Russe » s’interroge Zac Purchase, médaillé olympique d’aviron, sur Twitter.

Tout cela en sachant que le processus n’est donc pas encore terminé, et que de nombreux athlètes à Rio attendent la confirmation de leur participation ou non aux Jeux. L’agitation risque d’être grande au moment de la communication officielle des participants… si une décision est prise d’ici la cérémonie d’ouverture demain soir.

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